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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/136

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X

Entrée de « Carnevale » et de son bon copaingn dans leur bonne ville de Nice

Nous ne surprendrons personne en disant que MM. Souques et Ordinal quittèrent le passage Négrin bien avant Titin, Giaousé, Gamba Secca et le Budeù.

Les comptes étaient finis… Tout était en règle… Après les affaires sérieuses, on pouvait bien s’ébaudir un peu ! Jamais le Bastardon n’avait été aussi gai, ou tout au moins il l’était d’une autre manière. Il riait sans cause et sans donner d’explication précise de ses jubilations soudaines. Giaousé, qui le connaissait bien, lui jetait de temps à autre un regard étonné :

— Titin ! lui dit-il, tu nous caches quelque chose !

— Oui ! fit Titin.

— « Les autres fois » tu n’étais pas comme ça !…

Et il se mit à chanter :

Sien Morou lou saben…
Seniblan toui d’Afriquen
Ma se si lavessien
Besaï v’en plaserien !