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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/207

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— Assurément ! et nous serions tous avec lui !

Nathalie se cramponna à son bras :

— Reste ! lui souffla-t-elle à mi-voix, et va retrouver Hardigras, crois-moi !

Il la secoua gentiment car il savait que celle-là aussi l’aimait et qu’elle devait souffrir en lui parlant ainsi.

— Les hommes sont fous, soupira la pauvre fille.

Enfin il put partir.

Ce fut « avé » le sourire qu’il se présenta à l’hôtel de la police et qu’il demanda à voir M. le commissaire central, sa feuille de convocation à la main.

Des ordres avaient été déjà donnés car on conduisit immédiatement Titin, non point chez M. le commissaire central, mais auprès de M. Bezaudin.

Malgré toute sa philosophie, M. Bezaudin commençait de nourrir pour Titin-le-Bastardon les mêmes sentiments un peu féroces que lui avaient voués depuis longtemps MM. les inspecteurs Souques et Ordinal.

Aussi, lorsque, quelques heures après le funeste événement, le tuteur de la mariée ou plutôt de celle qui avait failli le devenir et son mari manqué : le prince Hippothadée, s’étaient présentés, écumants, dans le bureau d’où sortaient, traités comme ânes bâtés, MM. Souques et Ordinal, le commissaire ne s’était-il point mis au travers de leur indignation. Il la partageait.

— Votre Titin devrait être depuis beau temps dans vos cachots ! s’était écrié le prince. Il