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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/213

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que plaie et bosse, ma parole ! Et cela ne vous ressemble pas ! Permettez-moi de vous le dire, monsieur le commissaire.

— Vous me faites meilleur ou plus méchant que je ne suis, « mon cher Titin !… » En attendant que nous soyons d’accord là-dessus, je vous ai fait venir pour m’entendre avec vous ! Vous savez où se trouve Mlle Agagnosc ?

— Comment le saurais-je, monsieur le commissaire ? Je ne suis pas Hardigras, moi !

— Mais Hardigras pourrait vous l’apprendre !…

— Peut-être !…

— Vous le connaissez ?

— Non ! mais je connais un ami qui le connaît !… Il paraît que ce n’est pas un méchant bougre !… J’aime mieux vous dire tout de suite que j’ai déjà pris mes dispositions pour le joindre, car j’ai beaucoup d’amitié pour Mlle Agagnosc, et je ne voudrais pas qu’il lui arrivât malheur !… Là-dessus, nous sommes d’accord.

— Écoutez, Titin !… si vous avez beaucoup d’amitié pour Mlle Agagnosc, vous vous arrangerez de façon qu’elle soit reconduite ce soir au domicile de ses parents ! Il y va de sa réputation ! Il y va de son honneur ! Avez-vous songé à cela, Titin ?

— J’y ai songé, monsieur le commissaire, et aussi à ceci : qu’il ne peut y avoir de pire malheur pour une jeune fille que celui d’être unie au prince Hippothadée. Sommes-nous toujours d’accord, monsieur le commissaire ?

M. Bezaudin, très ennuyé, se taisait. Titin se leva.

— Que faites-vous ? lui demanda t-il hâtivement.