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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/226

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XIV

Où Titin, au moment où il s’y attendait le moins, reçoit des nouvelles de son troisième « païre »

Et ce furent encore de joyeux jours à la Fourca et dans tout le pays environnant.

Titin était toujours prêt pour le contentement de chacun. Nathalie elle-même était traitée avec douceur et il lui permettait de temps en temps de l’embrasser. Elle ne se faisait point autrement illusion, sachant à quoi s’en tenir sur la raison d’une aussi honnête mansuétude. Elle disait : « Depuis qu’il est tranquille du côté de Toinetta, et qu’il est sûr qu’elle ne se mariera point avec Hippothadée, il est revenu à sa première nature qui est « de se gonfler, de vivre ». C’est pour l’amour de Toinetta qu’il nous permet de le cajoler ! Ainsi est fait notre Titin : tout féroce et tout menon ! Il se voit déjà, en mariage avec sa demoiselle.

— Avaï ! s’exclamait Mélie, une autre amoureuse à Titin, il n’aura pas de patience à l’attendre trois ans peut-être, sa demoiselle.

Quant à Nathalie, une chose la mettait hors d’elle, c’était l’insistance stupide avec laquelle Giaousé la raillait de son penchant pour Titin. Son mari eût voulu la jeter dans les bras