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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/300

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— Eh bien ! fit Titin d’une voix rude, le constatez-vous ?

— En vérité, monsieur, monsieur Titin, n’est-ce pas ?

— Dit « le Bastardon »… compléta Titin.

— Dit « Hardigras », ricana méchamment le Bolacion.

Titin se retourna vers celui-ci, terrible :

— Qui t’a permis d’ouvrir la bouche ici ? Monsieur le commissaire, pourquoi cet homme est-il ici ?

— C’est le mari qui l’a amené ainsi que ces messieurs !

— Avaï ! éclata Titin. Avance ici, Giaousé !… Tu tenais donc bien à ce que tout le monde sache que tu pouvais faire un cocu ? Eh bien ! ce sera pour une autre fois, vieux camarade, car tu l’as f… bien mérité !… Il n’y a jamais eu de femme entre nous deux, grand fada ! Pas même la tienne ! Allons, Giaousé ! Regarde-moi en face ! Je suis venu ici croyant t’y trouver, je te le jure !…

— Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? mâchonnai Giaousé en jetant un regard sournois à Nathalie.

— Elle pleurait !… Elle pleurait parce qu’elle craignait tout de ta méchanceté et qu’elle prévoyait que c’était toi qui lui avais préparé un coup de ta façon !… Mais on va s’expliquer, ne crains rien, et tout de suite, devant ces messieurs !…

— Moi, je n’ai plus rien à faire ici, dit Galavard.

— Une seconde, monsieur le commissaire, nous allons nous expliquer devant vous et devant ces messieurs !… J’y tiens ! Ah ! Gé ! Il y