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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/315

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XIX

De quelques satisfactions que M. Hyacinthe Supia tire du mariage de sa pupille Toinetta avec le prince Hippothadée

Si l’on songe qu’Hippothadée n’était point sans inquiétude au sujet des joies qu’il était en droit de se promettre de ce mariage, nous pouvons dire qu’à la vérité, M. Supia était le seul à se féliciter sans arrière-pensée d’une union qui était son chef-d’œuvre. La fortune de sa pupille passait par contrat entre ses mains, c’est-à-dire dans les affaires de la « Bella Nissa ».

De plus, ce mariage avait tué du coup Hardigras, qui était sa bête noire ; non point que M. Supia crût au suicide de Titin, mais par cela même que Titin déclarait Hardigras défunt, cela ne signifiait-il point qu’il se déclarait vaincu et renonçait à la lutte ?

Il y renonçait si bien qu’il avait restitué, pour rien, tout le fruit, à peu de choses près, de ses audacieux larcins.

Pour rien ! Alors que M. Supia était tout prêt à restituer, lui, le petit bien dont, par son habileté, il avait jadis soulagé la pauvre mère Bibi.

Que de sujets de satisfaction ! Il ne cessait de remercier la Providence. D’autant que tout