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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/408

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pas d’erreur ! » et signé : Hardigras ! Et ce coup-ci, on ne pouvait pas s’y tromper : c’était l’écriture de Titin, en minuscule, pour qu’il n’y eût pas confusion.

La nouvelle de cette évasion phénoménale se répandit comme une traînée de poudre. On en donnait déjà les détails les plus circonstanciés. Vous pensez si on en inventait, si l’on brodait autour de cette vérité première qui était que Titin s’était enfui avec la complicité d’un gardien et revêtu d’un uniforme de gardien !

Et maintenant, on s’embrassait ! On pleurait de joie ! On dansait follement au milieu des rues ! On s’amusait de la figure de ces messieurs du parquet ! On poursuivait de lazzis les gendarmes, qui passaient en courant, obéissant à on ne savait quelle consigne. On leur criait : « Bonjour à Titin ! Courez vite, il vous attend ! Vé ! »