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Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/416

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ques de lui en vouloir, à cet homme, et M. Hyacinthe Supia avait sa grosse part de responsabilités dans le voyage de M. de Paris à la place d’Armes.

On trouvait néanmoins que ce n’était pas malin ! car enfin, qu’est ce qu’il pouvait espérer, maintenant, le Bastardon ?

Revenons donc à Hippothadée, qui était si guilleret ce soir-là.

Il achevait de mettre sa cravate dans son cabinet de toilette en cet appartement de la promenade des Anglais dont le bail avait fini par lui revenir… Le valet de chambre entra, lui apportant un pli qu’un inconnu venait de remettre au concierge en le priant de le faire tenir au prince, de toute urgence.

Hippothadée décacheta, lut, sourit et demanda :

— Mme la princesse est-elle chez elle ?

— Mme la princesse n’a pas quitté son appartement, lui fut-il répondu.

— Faites savoir à Mme la princesse que je désirerais lui dire un mot avant de sortir.

Le domestique s’esquiva et revint :

— Mme la princesse attend Son Altesse dans le petit salon.

Toinetta, dès la première nouvelle de la mort sinistre de M. Supia avait quitté la petite chambre dans laquelle les Papajeudi lui offraient l’hospitalité pour réintégrer le domicile conjugal. Sa place était là, dans un moment pareil, pour tout le monde, pour la justice qui pouvait avoir besoin d’elle et aussi pour Titin qui n’aurait pas l’audace de l’y venir trouver !

Ah ! Que n’avait-elle obéi à sa première