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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/126

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LES ÉTRANGES NOCES

monde… pour rester tout seul, tout seul avec sa peine…

Les paroles de La Candeur l’avaient d’autant plus déchiré qu’elles étaient le fidèle écho de sa pensée tourmentée, parlant à son cœur douloureux… Ah bien, si La Candeur avait su que Rouletabille avait surpris Ivana en train de faire évader Gaulow !… Alors, alors il l’eût méprisé, c’était sûr, car pour conserver au cœur un sentiment pour une fille capable d’une chose pareille, il ne fallait pas seulement être amoureux, il fallait être lâche !…

Et c’est vrai qu’il était lâche !… Il se le répétait à lui-même dans sa solitude, espérant vraiment qu’Ivana reviendrait à lui dans un de ces mouvements spontanés de tendresse qui suivaient jadis, sans qu’il eût pu jamais bien démêler pourquoi, ses longues heures d’hostilité…