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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/169

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DE ROULETABILLE
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— Qu’en dites-vous ? demanda Rouletabille, fort perplexe, en regardant Ivana.

— C’est un mystère à éclaircir, dit-elle d’une voix glacée ; puisque M. Priski consent à suivre le plan que vous avez tracé vous-même, que ces messieurs aillent donc chercher le coffret !

Pendant tout le temps de cette discussion, celui qui eût examiné La Candeur eût pris en pitié le pauvre garçon, tant il était visible que se livrait en lui un combat déchirant entre sa conscience d’une part et la détestation qu’il avait d’Ivana de l’autre.

Enfin, sur l’ordre de Rouletabille, il partit avec Vladimir et M. Priski. Une demi-heure plus tard, tous trois étaient de retour. Ils portaient avec précaution le fameux coffret byzantin, mais La Candeur tenait à peine sur ses jambes,

M. Priski dit :

— Madame, voici votre coffret, j’ai bien l’honneur de vous saluer.

Et il sortit.

Aussitôt La Candeur se jeta devant le coffret et s’écria :

— Ne l’ouvrez pas !

Son émotion était telle que Rouletabille en fut tout secoué.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu sais quelque chose !…

— Je ne sais rien ; mais ne l’ouvrez pas. Il peut y avoir une bombe là-dedans !… Ce Priski est capable de tout !…