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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/262

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LES ÉTRANGES NOCES

— Oh ! j’ai cru que ça y était, fit Tondor.

— Et alors ?

— Eh bien alors, ça a été très vite, tu sais… Je ne voulais pas être coupé en deux, moi… d’autant plus que je trouvais ça tout à fait injuste… Voilà un homme à qui je rends le service de courir après son prisonnier et qui me fiche un coup de sabre… Moi, je lui ai répondu avec mon revolver, et il a été évident tout de suite que si j’avais raté Gaulow, je n’avais pas raté Athanase. Ah ! il a basculé tout de suite et s’est étalé sur la route ; ça a fait floc !…

— Floc ! répéta Tondor.

— Sur quoi nous sommes descendus, Tondor et moi, car il ne pouvait plus être question de rattraper Gaulow, qui avait disparu à travers champs… Et nous nous sommes penchés sur Athanase pour savoir ce qu’il en était. Eh bien, il était mort !…

— Mort ! répéta Tondor.

— Mon vieux, j’en suis encore tout bleu !

— Es-tu sûr qu’il est mort ?… demanda, pensif, Rouletabille.

— Si j’en suis sûr ! J’ai écouté son cœur, il ne battait plus. Pour sûr qu’il est bien mort ; mais c’est lui qui l’a voulu… Tu ne m’en veux pas trop, dis ?…

— Écoute, répondit Rouletabille, tout ceci est épouvantable… Et j’aurais préféré que tu eusses tué Gaulow…

— Mon vieux, j’ai fait ce que j’ai pu…

— Sans doute, reprit Rouletabille qui parais-