— Eh bien, il en ferait une tête, si, redevenu sultan, on lui apprenait qu’il va peut-être perdre Constantinople et Yildiz-Kiosk…
— Et la chambre du trésor, ajouta en riant le drogman.
— Ah ! oui, la fameuse chambre du trésor, reprirent en chœur tous ceux qui étaient là.
— Enfin a-t-elle véritablement existé ? demanda l’ambassadrice.
— Elle existe ! répondit le drogman… Pour cela, il n’y a pas de doute… Et il n’y a pas que moi qui y croie !
— Qui donc encore ?
— Eh bien, le gouvernement actuel, qui a fait tout son possible pour la découvrir et qui n’y a point réussi encore !…
— Pas possible !
— Enfin, vous savez si les Jeunes-Turcs, dès le lendemain de la révolution, ont fait tout bouleverser à Yildiz-Kiosk…
— Oui, et on n’a rien trouvé !…
— On n’a rien trouvé… on n’a rien trouvé… Ce n’est pas fini… On a tout de même appris quelque chose, je le sais par Zekki bey, le secrétaire de l’intérieur qui n’y croyait sûrement pas, lui, à la chambre du trésor !
— Et qu’est-ce qu’on a appris ? demanda Rouletabille, que cette conversation semblait intéresser au plus haut point.