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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/285

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DE ROULETABILLE
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rément un coup du côté du Loreleï ou du palais de Beylerbey !

— Ce serait insensé ! répondit Rouletabille. Tu penses si les troupes vont manquer autour d’Abdul-Hamid et s’il va être gardé lui et son harem !… Enlever une femme au moment du débarquement ? Nous nous ferions sauter dessus par tous les caïdgis en rade… De la folie !… Oui, oui, retournons à Yildiz-Kiosk !… Je te dis que je vais réussir cette nuit !… Que j’aie, cette nuit, les trésors d’Abdul-Hamid et nous verrons bien s’il ne nous rendra pas Ivana !

Vladimir hocha la tête à son tour :

— Moi, je pense comme La Candeur !… Nous avons tout vu, là-bas, tout touché !…

— Ah ! bien, c’est ce qui vous trompe ! dit Rouletabille, nous n’avons pas tout touché !…

Et le reporter sauta sur la dernière marche de l’échelle. La Candeur descendit à son tour et Vladimir s’apprêtait à le suivre.

— Non, dit Rouletabille, vous, Vladimir, restez ici… Ou plutôt non, vous allez vous rendre devant la maison de Canendé hanoum… Surveillez-la, Kasbeck y retournera certainement et il n’est pas sûr qu’il revienne par cette échelle, par conséquent il est bien inutile de l’attendre ici… Pistez-le, ne le quittez plus…

Ayant dit, Rouletabille entraîna La Candeur dans le dédale des ruelles obscures qui montaient vers Yildiz-Kiosk. Cependant La Candeur fut étonné de