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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/361

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DE ROULETABILLE
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d’un coffre particulier dans lequel il enfermait les objets que lui confiaient les voyageurs, et plus d’un qui était entré dans son logement avait admiré le vieux travail et les curieuses peintures du fameux coffret byzantin ; plus d’un aussi avait voulu le lui acheter, mais personne n’y avait encore mis le prix jusqu’à ce jour-ci, justement où M. Priski l’avait vendu.

Cette vente s’était faite dans des conditions assez spéciales et pendant que M. Priski n’était pas là, par l’entremise du groom qui remplaçait M. Priski, envoyé en course, par son patron.

Le groom avait vu arriver, vers deux heures de l’après-midi, en auto, deux individus de mise correcte qui s’étaient enquis tout de suite du dîner offert par les reporters à Joseph Rouletabille. Le groom leur avait fourni tous les détails qu’ils lui avaient demandés sur l’heure, sur le service et leur avait fait même visiter les salons où la petite fête devait se passer.

C’est en sortant et dans le moment qu’ils se disposaient à repartir que les deux voyageurs étaient entrés, pour se faire donner un coup de brosse, dans le logement du concierge et que, là, ils avaient remarqué le coffret byzantin.

Ils avaient montré un grand étonnement de trouver cet objet en cet endroit, et le groom se mit à leur expliquer que c’était un coffret bulgare rapporté de Sofia par le concierge, qui était un homme de par là-bas. Ils avaient demandé tout de suite à l’acheter. Le