Aller au contenu

Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

4
LES ÉTRANGES NOCES

pour de mystérieuses et cruelles besognes, en Bulgarie. Nul n’a encore pu l’atteindre ! Gaulow brave le genre humain dans son redoutable Château Noir (Karakoulé) !…

Toute cette affaire n’est point, comme bien l’on pense, pour refroidir l’amour de Rouletabille. Il arrivera, bien, lui, à débarrasser la famille Vilitchkov, de l’affreux Gaulow qui s’appelle aussi en Turquie Kara-Selim.

Il demande seulement à la jeune fille de bien vouloir lui accorder sa main. Celle-ci ne dit pas non, mais elle ne dit pas oui. « Seriez-vous promise ? » demande le reporter anxieux et Ivana de répondre : « Nul ici-bas n’a le droit de se dire mon fiancé. »

Voilà de nouveau Rouletabille plein d’espoir, quand pendant la nuit suivante, nuit atroce qui rappelle les horreurs de la tragédie historique du Konak de Belgrade, Gaulow et sa bande font irruption dans l’hôtel du général Vilitchkov, assassinent le général et ses serviteurs et emmènent Ivana en captivité dans le Château Noir.

Rouletabille jure de venger tant de malheurs et de sauver Ivana ; il tentera de reprendre aussi, par la même occasion, certain « coffret byzantin » dans le tiroir secret duquel se trouvent les plans précieux de la mobilisation bulgare. Cela, il le promet formellement au général-major Stanislawoff, l’une des gloires les plus pures de son pays, ami de la France, et célèbre depuis pour avoir mis son épée au service de