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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/128

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— Fermez le veston, qu’on ne voie pas la blanche chemise… et moi, je vais me mettre « en costiume » ! Attendez-moi ici !

— Très drôle !…

— Vous allez voir combien c’est amusant, Rudy ! Je vais vous donner, à vous aussi, une petite lanterne sourde.

Elle puisa dans le sac et me mit l’objet dans la main en m’indiquant la façon de s’en servir…

Très pratique, très commode, ça peut être utile, même à un honnête homme…

Puis, elle me quitta pour monter au premier étage. Je refermai le sac et m’assis dessus, le col de mon vêtement retroussé, ma lanterne sourde à la main, bien, sage, attendant les ordres du capitaine : « Quelle histoare ! quelle histoare !… »

Un peu toquée, cette Helena, mais pas banale, assurément ! Ces grandes dames, il ne faut s’étonner de rien, avec elles !…

Sur le palier du premier étage, une voix m’appelle. Qu’est-ce qu’elle a encore imaginé ? Je prends mon sac et, éclairé par ma lanterne, je traverse l’office, un grand vestibule, je gravis un imposant escalier à la rampe de bois travaillée comme un banc d’œuvre… « Pas tant de bruit ! » me jette Helena. Je m’arrête net et, déjà, la gorge serrée : « Mais vous m’avez dit que nous n’avions à craindre personne !… »

Well !… mais nous travaillons comme si l’on dormait dans la chambre à côté !…

— Bien ! Bien ! compris.

Elle est extraordinaire…