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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/136

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gagné votre dîner, je vous assure, et moi je grignoterais bien un morceau de quelque chose… »

— Ce n’est point de refus, fis-je ; il y a donc ici des provisions ?

— J’en ai apporté !

Nous rentrâmes dans la première chambre et nous nous retrouvâmes en pleine lumière. J’eus à nouveau la vision de mon petit rat noir tout en soie. L’idée que j’allais ronger à côté de ce petit rat-là ne m’était point déplaisante du tout, d’autant qu’il me souriait de toutes ses quenottes et que je pensais déjà au dessert que j’avais bien mérité, lui aussi.

Helena sortit un paquet du sac et disposa sur un coin de table un pâté de foie gras truffé et des fruits, quatre petits pains dorés, une timbale et un seul couvert. C’était plus que suffisant. Cependant, elle me dit : « Darling ! nous n’avons rien pour boire, mais, avant son départ, sir Archibald avait fait descendre dans la cave un excellent champagne dont il est tout à fait friand…

— Je vous dirai après ce que j’en pense ! fis-je, en me levant.

— Hélas ! Rudy, la porte de la cave est fermée, mais je ne pense pas qu’une aussi petite chose puisse maintenant vous embarrasser !…

— Ma foi non ! déclarai-je. Cela terminera admirablement cette charmante leçon.

— Une pince suffira, ajouta-t-elle, et elle me la mit dans la main. Nous descendîmes à la cave en riant…

J’avais mis ma pince sur l’épaule, comme un