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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/202

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mondain Harry me mettait dans ses chroniques et les I. B. F. voulaient me faire entrer dans leur comité, me nommer Dragon-Fly ou même House-Fly.

Est-ce que Mr. Prim pouvait avoir affaire avec le cambrioleur de la cité Rougemont ? En toute sincérité, je vous le demande…

J’en étais là de mes heureuses réflexions, et je venais de jeter sur la table le prix de mon drink quand une main se posa sur mon épaule. Je fus surpris, désagréablement surpris. J’eus même un petit haut-le-corps, mais tout honnête homme aurait marqué la même répugnance devant une aussi inattendue familiarité.

Après tout, c’était peut-être un ami de Deauville qui s’apprêtait à faire la traversée en même temps que moi, et qui, m’ayant reconnu, m’en témoignait un peu trop rudement sa satisfaction. Pensées rapides comme l’éclair.

Ce n’était pas un ami de Deauville. C’était un agent de la Sûreté. Il me montrait sa carte dans le creux de la main et avait l’outrecuidance de me demander mes papiers.

Instantanément, je me rappelai les leçons d’Helena : « Ne te démonte jamais, et gagne du temps ! » Je répondis : « Monsieur, vous vous méprenez étrangement, vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! »

— Je ne demande qu’à l’apprendre !

— Monsieur, je suis descendu à l’hôtel Tortoni. Mes papiers sont à l’hôtel.

— Allons donc à Tortoni !