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Page:Leroux - Mister Flow.djvu/245

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— Oui ! C’est en surveillant l’immeuble de la rue Chalgrin que j’ai acquis cette preuve-là. Malheureusement, il ne m’appartient pas de la faire connaître. Durin me comprend, lui, mais il continuera à faire celui qui ne me comprend pas !

— Voilà bien des mystères ! fit le président. Le tribunal ne saurait admettre vos réticences, d’autant que vous n’avez pas été cité régulièrement et que nous ne vous entendons qu’à titre de simple renseignement… En somme, vous ne nous apportez aucune preuve. En admettant même que ce J. A. L. Prim soit bien Mister Flow, nous ne voyons pas comment établir une confusion entre ce personnage et Durin lui-même.

Et, se tournant vers sir Archibald :

— Avez-vous quelque chose à dire, dans tout ceci ? Vous avez entendu votre frère ?…

— Monsieur le Président, laissa tomber, d’une bouche pleine d’amertume, l’homme aux yeux pales, je me demande si mon frère n’est point devenu fou ! Durin est en prison… Mister Flow continue ses exploits… C’est une preuve de l’innocence du pauvre garçon, j’imagine, mais il y a mieux que cela ! Il est bon que mon frère apprenne que, toujours pendant que Durin était en prison, Mr. J. A. L. Prim était à Deauville, où il était descendu au Royal, que ma femme le voyait tous les jours et qu’il dînait avec elle à la table de Sa Grâce le duc de Wester !

Ces derniers mots parurent accabler sir Philip. Les journaux, en effet, qui s’étaient occupés de Mister Flow n’avaient eu encore aucune raison de