Page:Leroux - Mister Flow.djvu/251

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il n’est pas impossible qu’il faille encore lui attribuer le coup du boulevard Boieldieu, à Rouen, dans l’hôtel de M. Jacob. Les empreintes relevées attestent, comme à la villa des « Charmilles », comme à la cité Rougemont, que l’opérateur était accompagné d’une femme, comme il est souvent arrivé à Mister Flow. Et maintenant, monsieur le Président, il me reste à vous apprendre comment j’ai pu identifier Mister Flow dans Mr. Prim. Mes recherches dans l’appartement de M. Abraham Moritz m’ont fait découvrir, tout dernièrement, un objet qui avait échappé à Mister Flow dans sa fuite rapide et dans le moment qu’il cherchait l’escalier de service. Cet objet, le voici. C’est un bracelet-montre, acheté à Rouen par un gentleman qui accompagnait lady Skarlett !

À ces mots, je ne fus point maître de retenir un soupir qui était presque un gémissement et je n’osai regarder le petit chef-d’œuvre d’horlogerie que l’inspecteur faisait passer au tribunal.

— Vous pensez que, dès que j’eus obtenu un aussi précieux renseignement, je ne fus pas long, monsieur le Président, à découvrir J. A. L. Prim, lequel était descendu alors au Royal de Deauville et ne quittait plus lady Skarlett. Son but était, de toute évidence, de s’emparer des bijoux de cette dame, estimés à plus de vingt millions. L’affaire était trop belle pour l’abandonner après l’avoir manquée une première fois à Milan. Il était réapparu à Deauville pour tenter à nouveau le coup en l’absence de sir Archibald et il aurait certainement réussi si |e domestique de confiance de lady