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Page:Leroux - Sur mon chemin.djvu/349

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LA SENTINE

dent des moulages ; des cartes, des tableaux, ces murs à l’ombre desquels on éduque les futurs citoyens, ceux qui viendront un jour, comme leurs pères y sont venus aujourd’hui, écouter les professions de foi des candidats, je pense que c’est un crime de lèse-patrie que de ne point apprendre aux enfants le mépris des vaines tirades, que de ne point garder leurs oreilles, pour qu’elles ne s’y trompent point plus tard, contre le coup de zinc des patriotarderies de réunion publique.

Et, quant à ceux qui, après avoir reniflé ces bas-fonds, s’en déclarent dégoûtés, n’est-il point surprenant qu’on les menace de la politique forcée, du vote nécessaire ? Nous voulons bien subir les justes lois, mais nous voulons aussi conserver notre droit de ne point les faire. C’est trop sale !