Page:Leroy-Beaulieu, Essai sur la répartition des richesses, 1881.djvu/236

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même dans les campagnes avoisinantes. Le privilège de situation des immeubles du centre en sera vraisemblablement atteint. La constitution des grands magasins qui remplacent très avantageusement les milliers de petites boutiques à faible clientèle et à hauts prix pourra encore diminuer les revenus de ces mêmes immeubles jusqu’ici privilégiés ; du moins elle en arrêtera l’accroissement.

Pour la propriété urbaine, comme pour la propriété rurale, le perfectionnement incomplet des voies de communication dans la période jusqu’ici écoulée a augmenté les privilèges de situation ; mais le développement ultérieur et le complément de ces mêmes voies, l’abaissement des prix de transport, réduiront à l’avenir l’importance de ces mêmes privilèges la banlieue des villes et même toutes les campagnes environnantes feront concurrence au centre, de même que les pays les plus éloignés et d’un peuplement récent font pour les produits agricoles concurrence aux districts les plus anciennement habités.

La facilité et le bon marché des moyens de transport, quand ils atteignent un certain degré, sont un grand obstacle tous les privilèges, à tous les monopoles naturels et artificiels ce sont aussi de puissants agents de rapprochement des conditions humaines.