Page:Les Écrits nouveaux, Tome 9, numéros 8-9, août-septembre 1922.djvu/51

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MARGIE


Je laisse sans regret s’écouler les injures
et je passe mon chemin
au bord duquel les doux les serviables,
plantent sans impatience
ces arbres magnifiques du mépris

Je suis seul avec mes jouets
tête genoux et rire
laissés de coté par mes commerçants
je suis seul c’est une façon de parler
dans une chambre
qui est ma chambre d’hotel
et je reconstitue le massacre des Innocents
en égorgeant sans volupté mes souvenirs

Je vous préviens
mes larges mains sont pleines de sang