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Page:Les Amours, galanteries et passe-temps des actrices, 1833.djvu/56

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plus hupées ne doivent leur réputation d’honnêteté qu’aux apparences et au mystère dont elles savent couvrir leurs intrigues. Croyez-moi pourtant, mesdames, au théâtre même, être bien famés vaut quelque chose ; ceci posé j’aborde mon récit et vais vous conter dans quelle situation de ma vie j’ai éprouvé le plus de plaisir.

Depuis long-temps j’avais remarqué comme un des spectateurs les plus assidus du Gymnase, et toujours placé au premier banc de l’orchestre, un jeune homme de la tournure la plus distinguée ; sa belle et pâle figure me frappait toujours lorsque j’entrais en scène, ce jeune homme m’intéressait et je ne remarquais pas sans un secret plaisir que sa vue était constamment fixée sur moi, et quand je parlais, il semblait que son âme entière fut suspendue à mes lèvres et un jour je m’aperçus que dans le rôle d’Yelva je lui avais arraché des larmes. Oh ! quelles choses ses yeux ne me dirent-ils pas ce soir-