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Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/230

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Chalange28 en doit entreprendre l’execution29.

— J’en ay aucunement entendu parler, respondit la procureuse ; mais pourtant je ne le puis croire, car il s’est trouvé trop empesché à l’edict des procureurs30.

— Neantmoins, repliqua l’advocate, on en


Consolation aux dames sur la réformation des passements et habits qui venoit d’avoir lieu par ordonnance royale.

28. C’est le même partisan, l’un des plus riches alors, qui est nommé dans ce passage de la 16e satire de Régnier :

Suis jusques au conseil les maîtres des requestes,
Ne t’enquiers, curieux, s’ils sont hommes ou bestes,
Et les distingue bien : les uns ont le pouvoir
De juger finement un procès sans le voir ;
Les autres, comme dieux, près le soleil résident,
Et, démons de Plutus, aux finances président :
Car leurs seules faveurs peuvent, en moins d’un an,
Te faire devenir Chalange et Montauban.

Ce dernier ne s’appeloit Montauban qu’à cause de sa ville natale ; son vrai nom étoit Moysset. Il étoit trésorier de l’Épargne. V. la Chasse aux larrons, p. 21.

29. Chalange se mêloit de toutes ces grosses affaires ; il achetoit pour ainsi dire la promulgation de tout édit onéreux, et tenoit compte d’une part des profits aux ministres à qui il l’avoit fait rendre. Sa faveur étoit ainsi devenue très grande à la cour. « Ainsi voit-on que Chalange et autres tels partisans, dit le Contadin provençal, ont plus d’accès aux favoris que les grands et les vieux conseillers de l’État. » (Recueil cité, p. 98.)

30. C’étoit un de ces édits comme il y en eut tant de promulgués alors contre les gens de justice. Il fit crier autant au moins que la revente des greffes, qui, selon un libelle