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prits ; la statue de Cérès du couvent des Carmélites (p. 74), les Pères de l’Oratoire (p. 78) et les Jésuites (p. 82).

Nous devons encore signaler la dernière des trois pièces que nous avons jointes aux Caquets de l’Accouchée ; elle a pour titre : Sentence par corps obtenue par plusieurs femmes de Paris contre l’auteur des Caquets. C’est une facétie très spirituelle écrite dans le style du Palais, qui attribue la composition des Caquets au baron de Grattelart, un des farceurs de ce temps. Mondor, Tabarin et sa femme portent plainte devant Gautier Garguille ; celui-ci fait faire une enquête par Gros-Guillaume, Jean Farine et La Vigne, autres farceurs de la même époque, qui demandent et obtiennent jugement contre le coupable. Cette pièce, des plus rares, est une nouvelle preuve du succès de vogue obtenu par l’auteur de ces satires, aussi mordantes que hardies.

§ III. Auteur des Caquets de l’Accouchée. — Éditions originales et réimpressions. — Méthode suivie dans cette nouvelle édition.

Non seulement l’auteur des Caquets de l’Accouchée a gardé le plus strict anonyme, mais encore il a eu soin de ne rien dire qui pût faire deviner à quelle classe de la société parisienne il appartenoit. Cette phrase de l’avis au lecteur dans l’édition de 1623 : Quand tu sçaurois quel je suis, volontiers agrerois-tu davantage cet œuvre, voyant qu’estant ce que Dieu m’a faict