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Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/323

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roistre, quand il me plaist, plus sage que trente-cinq Diogènes. Jusqu’au revoir. Je ne puis vous entretenir plus long-temps pour ce coup, d’autant que le comte Mansfeld me fait perdre le caquet. Il faut envoyer tous les caqueteurs et de loisir au devant de cest yvrongne pour hoguiner toutes les femmes qu’il traine, de peur qu’il ne vienne empescher la continuation du travail de l’hostel de ma bonne amie, manger noz melons et boire vostre piot. Je vais descouvrir s’il est point retourné en voyage à Nostre-Dame de l’Espine21, et puis je le vous envoyeray dire par ce mesme messager. Sanita et guadaigne.



21. Lieu de pèlerinage à deux lieues de Châlons-sur-Marne, ainsi nommé à cause d’une image de la Vierge trouvée en 1400 dans un buisson d’épines. La façade de l’église qu’on lui éleva fut achevée en 1429. V. Povillon-Pierrard, Descript. histor. de l’église de Notre-Dame de l’Épine, Châlons, 1825, in-8. — C’étoit une des premières stations des troupes étrangères entrant en France. L’armée que le comte d’Aremberg amena des Pays-Bas au secours du roi en 1567 y passa. (Mémoires non encore veus du sieur Fery de Guyon, escuyer. Tournay, 1664, in-8, ch. 83, pag. 144.)