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Page:Les Dames de maison et les filles d’amour.djvu/58

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sont réfugiés dans les hôtels, les salons, les palais. La noblesse d’ancienne ou fraîche date fout ; baise, branle, encule, gamahuche à tirelarigo, et le peuple ne peut plus s’amuser que par ordre. Les bordels sont obligés de dépolir leurs châssis, et les putains ne peuvent se montrer que de telle heure à telle heure, sous peine d’être claque-murées. Cela me rappele une chanson qui fut faite sur une ordonnance de M. Mangin, alors préfet de police ; c’était à l’époque de l’expédition de Bourmont, en Afrique, et lorsque le saint archevêque de Paris faisait voiturer dans la capitale, la châse du vertueux Saint-Vincent-de-Paul, il fut défendu aux putains de se montrer dans les rues, et un plaisant leur faisait dire :


Air : Les gueux, les gueux.


G’ni a pas d’putain,
De branleus’ d’engin ;