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Page:Les Fouteries chantantes, 1791.djvu/69

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Un con bien voilé n’est plus un con suspect.

Quand le foutre irrité bouillonne dans les veines,

On oublie aisément les douleurs et les peines ;
Le vit haut et fier, bandant avec effort,
Enconne, presse, fout, et jamais ne ressort

Qu’au moment où l’ardeur de sa flamme amortie,

Laisse choir mollement sa tête appésantie :
Les garces aussi-tôt, par d’impudiques jeux,
De leurs couillons lassés ressuscitent les feux ;

A leurs tendres discours, à leurs douces amorces,

Leurs vits lèvent la tête, et retombent sans forces.

O faiblesse agréable ! ô sort cent fois plus doux

Que celui d’un fouteur, châtié par un époux !
Sur le sale nombril d’une femme infidelle,

Oui, j’aime mieux gagner de quelque maquerelle

La vérole, et pourrir en généreux paillard,
Que de perdre le vit, comme fit Abailard,
Je me fouts du trépas et de ma fin dernière,
Pourvu qu’une putain me ferme la paupière,