Aller au contenu

Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Croissant à l’ombre des lauriers,
Aussi modeste que jolie,
Une fleur plut à nos guerriers…
La violette fut bannie :
Le printemps nous ramènera
Cette fille aimable de Flore ;
Un jour elle refleurira…
Je n’y renonce pas encore.

Quelque temps éloigné des cieux
J’ai vu l’Aigle quitter son aire
Et par un vol audacieux
Aller ressaisir son tonnerre !
Par le Destin il est soumis…
Faut-il que l’espoir s’évapore ?
Il peut revivre dans un fils…
Je n’y renonce pas encore.

Un transfuge, plein de frayeur,
Et qui jamais ne sut combattre,
Va partout prônant sa valeur :
Il obtient la croix d’Henri quatre !…
Quand nous portions sur notre cœur
L’étoile dont on le décore,
C’était l’emblème de l’honneur !…
Je n’y renonce pas encore.

Après de glorieux travaux,
Pour prix d’une rare vaillance,