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Page:Les Gaietés de Béranger.djvu/121

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Venez, fermes soutiens du trône,
Recevez ce ruban de moi ;
Nous savons tous ce qu’en vaut l’aune…
Vive Louis, vive le roi !




LES MOUTONS.

Air de la Partie carrée.
Ou de la Sainte-Alliance des peuples.


Dans un pays que chacun peut connaître,
Au temps jadis, vivaient nombreux troupeaux ;
Mais les bergers voulaient, comme le maître,
Dîmer, tailler, tondre jusqu’aux agneaux.
Pour s’affranchir de ce joug tributaire,
La gent qui bêle enfin se révolta…
Pauvres moutons, oh ! vous avez beau faire,
Toujours on vous tondra, toujours on vous tondra,
Toujours on vous tondra.

Grande rumeur ! On prit les chiens pour guide ;
C’était gémir sous de nouveaux tyrans.
On vit bientôt cette race perfide
Se transformer en des loups dévorans.
Jours de terreur ! leur rage sanguinaire
Sur ce beau sol trop longtemps s’exerça…
Pauvres moutons, etc.