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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/102

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LES MILLE ET UNE NUITS,

porte. On frappa de nouveau avec plus de violence ; elle demanda : « Qui est là ? » « Infâme vieille, lui répondit Schamama, associée de voleurs, ne vois-tu pas que c’est le lieutenant de police et ses gens ? Ouvre la porte à l’instant. »

« Nous sommes des femmes, répondit la vieille, et nous n’avons aucun homme avec nous ; nous ne pouvons ouvrir à personne. » « Ouvre la porte, reprit Schamama d’une voix terrible, ou bien nous allons la mettre en pièces. »

La vieille ne répondit rien, et vint rejoindre sa fille : « Vois, lui dit-elle, ce voleur qui est cause que nous sommes investies, assiégées depuis le commencement de la nuit ! S’il paroît, c’en est fait de lui. Fasse le ciel qu’il ne vienne pas ce soir ! Ah, si votre père vivoit encore, le lieutenant de police ou tout autre n’auroit jamais assiégé ainsi notre maison ! » « Comment faire, disoit la jeune personne ? Il faut se soumettre au destin. »

Cependant le calife voyant qu’il n’y