Aller au contenu

Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
96
LES MILLE ET UNE NUITS,

dans quelle maison vous serez entré. »

« Prendre cette précaution dans le milieu de la rue, et devant tout le monde, lui dis-je, seroit donner des soupçons aux passans. Pourquoi, diroit-on, cette vieille bande-t-elle les yeux de ce jeune homme, il ne paroît y avoir aucun mal ? Attendez un instant, et lorsque nous rencontrerons quelque petite rue, nous y entrerons, et nous ferons en sorte de n’être vus de personne. » « Fort bien, dit la vieille. » Après quelques pas, elle trouva un endroit commode, me banda les yeux avec un mouchoir, et me conduisit ensuite, en me tenant par la main, jusqu’à ce que nous fûmes arrivés à la maison. Elle frappa deux coups de marteau : la porte s’ouvrit.

» La vieille me fit entrer, et m’ôta le mouchoir. Je vis alors deux jeunes esclaves d’une beauté extraordinaire. Elles me firent passer par sept portes, au-delà desquelles je fus reçu par quatre autres esclaves toutes plus