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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/197

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CONTES ARABES.

sez le calife, lui dit-il en finissant, disposer de ma vie comme il voudra. » « N’ayez aucune inquiétude pour votre vie, lui dit le médecin : il ne vous arrivera, non plus qu’à moi, aucun mal. Je vais vous faire voir de nouvelles merveilles, et des prodiges d’un autre genre. « Ces paroles tranquillisèrent le jeune homme, et lui causèrent une joie infinie. Ils sortirent ensemble du bain, et regagnèrent la maison.

Le calife et son visir étant entrés de grand matin dans la chambre de la princesse, la trouvèrent de retour, et virent que le sac de millet étoit vuide. « Assurément, dit le visir, nous tenons le coupable. » Ils montèrent aussitôt à cheval, accompagnés d’une troupe nombreuse de soldats, et suivirent les traces du millet. Lorsqu’ils furent près de la maison, le jeune homme entendant le bruit des hommes et des chevaux, avertit le médecin, qui lui dit : « Prenez une cuvette, emplissez-la d’eau, montez sur la terrasse, versez l’eau tout au-