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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/213

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CONTES ARABES.

priétaire ; mais ne l’ayant pas trouvé, il revint chez le marchand, lui dit qu’il étoit lui-même le propriétaire. Le marchand alloit lui compter le prix ; mais ayant regardé de nouveau ce diamant, il vit qu’il étoit faux[1]. « Comment, coquin, dit-il aussi-tôt, tu es assez hardi pour vouloir tromper en plein marché ! Tu ne sais donc pas que les fripons sont ici punis de mort ? »

Les autres marchands accoururent en entendant ces paroles, se jetèrent sur le calife, le lièrent et le conduisirent au roi d’Oman. Ce prince ayant entendu l’accusation et l’attestation des témoins, condamna l’accusé à être pendu sur-le-champ. On lui mit d’abord une chaîne au cou, on lui découvrit la tête, et on le promena par la ville, accompagné d’un officier qui crioit : « Ce traitement n’est que le commencement de la punition de ceux qui trompent le peuple et les

  1. C’étoit, selon le texte arabe, de la sandaraque noire, sindarousa souda.