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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/265

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CONTES ARABES.

donné une seconde vie. » Le roi lui promit d’ajouter encore aux récompenses qu’il avoit déjà accordées a Abou Shomaïk. Il lui témoigna ensuite la plus vive impatience d’entendre le récit de tout ce qui s’étoit passé en Égypte. Hicar satisfit sa curiosité, et lui remit les présens et les tributs de Pharaon.

Au bout de quelques jours, Sencharib envoya chercher Hicar, et lui dit qu’il vouloit tirer une vengeance éclatante de la trahison et des complots de Nadan. Hicar conjura le roi de lui épargner cet affront, et le pria de lui remettre entre les mains son neveu pour qu’il le punit lui-même. « Il suffit, lui dit-il, de le retrancher du commerce des hommes. C’est un tigre qui ne pourra nuire dès qu’il sera renfermé. »

Sencharib envoya aussitôt arrêter Nadan. On le chargea de chaînes, et on le conduisit chez son oncle, qui le fit descendre dans un cachot et garder étroitement. On lui portoit tous les jours un pain et de l’eau. Hicar