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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/438

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LES MILLE ET UNE NUITS,

l’avoit retiré de tant de dangers, leur inspirèrent de l’attachement et de l’amour pour lui. Ils voulurent qu’il restât avec eux, et s’engagèrent de pourvoir en commun à sa subsistance. Mais laissons un moment le jeune prince, et retournons au roi son père.

» Il y avoit un mois que le sultan Ibrahim n’avoit été rendre visite à son fils. Il étoit d’autant plus empressé de le voir, que le terme fatal étoit près d’expirer, et que bientôt il n’avoit plus rien à craindre pour ses jours. Il comptoit alors le faire sortir du souterrain, et prendre d’autres précautions pour se mettre lui-même à l’abri du danger dont il étoit menacé. Il se rendit sur le bord de l’ouverture du souterrain, et appela la nourrice selon son usage. Personne ne lui répondant, il fit descendre un de ses gens, qui lui rapporta qu’il avoit trouvé la nourrice mise en pièces, et un lion écrasé et percé de dards ; mais qu’il n’avoit pas vu l’enfant.