suadé que tôt ou tard il porteroit la peine de son crime, répondit au roi d’Égypte en le priant d’éloigner seulement de la cour Balavan.
» Le soudan se conforma au désir de Soleïman-schah, et résolut de lui faire à son tour une demande. Ce qu’il avoit entendu dire de Schah-khatoun, les éloges qu’on lui avoit faits de sa beauté, de son esprit, l’avoient rendu amoureux de cette princesse. Il envoya un ambassadeur à Soleïman-schah pour lui demander sa main.
» Le roi de Perse fit part de cette demande à sa nièce, et voulut savoir quels étoient ses sentimens.
« Je suis étonnée, répondit-elle en pleurant, que mon oncle me fasse une semblable question. Je ne dois pas songer à prendre un époux, après avoir perdu celui qu’il m’avoit donné ; et comment pourrois-je m’éloigner de mon oncle, et abandonner un fils qui fait toute ma consolation ? »
« Vous avez raison, reprit Soleïman-schah, mais je dois vous faire