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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/80

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bloient à des arcs d’où partoient des flèches mortelles ; son nez à la pointe d’une épée ; sa bouche au sceau de Salomon ; ses lèvres à deux cornalines rouges ; ses dents à un double rang de perles ; sa salive étoit plus douce que le miel, plus fraîche que l’eau la plus pure : son sein s’élevoit sur sa poitrine comme deux grenades, et sa peau paroissoit douce comme la soie[1] : enfin, elle ressembloit à cette belle qu’un poète met au-dessus du soleil et de la lune.

Cette jeune personne n’eut pas plutôt vu le jeune homme qui étoit auprès de sa mère, qu’elle rentra précipitamment dans le cabinet, en re-

  1. La plus grande partie de cette description, traduite ici littéralement, est citée par le savant M. Jones dans ses Commentaires sur la poésie asiatique, pag. 177.