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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/89

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CONTES ARABES.

donnât à chacun deux cents coups de bâton. Comme ils crioient grâce, et demandoient humblement quelle faute ils avoient commise, il les fit relever, et dit au principal d’entre les marbriers :

« Dans telle rue, à tel endroit, vous trouverez une maison faite de telle manière : allez-y sur-le-champ, et pavez-la toute entière en marbre. Si ce soir il se trouve seulement un endroit grand comme la main qui ne soit pas pavé, ta main droite sera mise à la place. » « Commandeur des croyans, dit-il, nous n’avons pas de marbre. » « Qu’on en prenne dans mes magasins, dit le calife, et assemblez tous les marbriers de Bagdad. Lorsque la maîtresse de la maison vous demandera qui vous a envoyés, vous répondrez, c’est votre gendre. Si elle vous demande : Quelle est la profession de mon gendre ? Comment s’appelle-t-il ? vous répondrez à la première question : Nous n’en savons rien ; et à la seconde : Il se nomme le Bondocani.