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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/93

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CONTES ARABES.

vie. » « Allons, dit alors la vieille, je vois clairement que ce n’est qu’un voleur. Tout le monde a peur du mal qu’il peut faire. »

Sur la fin du jour, les ouvriers ayant fini d’arranger la maison, remirent leurs habits, allèrent au palais, et rendirent compte au calife de l’exécution de ses ordres. Le calife les ayant bien récompensés, fit venir des porteurs. On remplit des paniers de linge, de tapis, de coussins ; on met dans d’autres des habits, des étoffes brodées, des bijoux. Le calife ordonne aux porteurs de faire aux questions de la vieille les mêmes réponses qu’il avoit prescrites aux ouvriers.

La vieille voyant arriver les porteurs, leur dit : « Vous vous trompez, toutes ces choses ne sont pas pour nous ; portez-les à ceux à qui elles appartiennent. » « C’est ici, répondent les porteurs, la maison qu’on a arrangée aujourd’hui, et c’est bien ici que nous envoie votre gendre. » En même temps, ils entrent et dé-