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Page:Les Progrès du libertinage, 1793.djvu/115

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LETTRE

De Laure à madame de Merville.


Ma chere amie, l’œuvre est consommé ; je suis la femme de M. de Blainville. J’ai mis tant d’adresse, tant d’innocence dans le moment décisif, qu’il a été enchanté de son triomphe. J’ai crié à me faire entendre des voisins. Il s’y est repris par trois fois, et il étoit en nage. Oh ! je lui ai donné de la besogne ! il jureroit sur ces grands dieux que je suis la plus neuve de toutes les femmes. Si tu avois vu mon embarras, ma rougeur, lorsqu’il voulut me mettre dans la main son outil ; Tu aurois ri de bien bon cœur. L’on eût juré que de ma vie je n’en avois