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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/164

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LES SÉRAILS DE LONDRES

compétente de leurs exercices, nous allons donner la citation suivante, tirée du voyage de Cook, et écrite par le célèbre docteur Hawkesworth :

« Telles étoient nos matines,… » en parlant des cérémonies religieuses exécutées dans la matinée par les Indiens, il dit :

Nos Indiens jugeoient convenable de célébrer leurs vêpres d’une manière toute différente. Un jeune homme de six pieds de haut et une petite fille d’environ onze à douze ans faisoient un sacrifice à Vénus, devant plusieurs personnes de notre pays et un grand nombre de leur nation, sans se douter nullement de leur conduite indécente, comme il paroissoit d’après la conformité parfaite de la coutume de leur endroit. Au nombre des spectateurs se trouvoient plusieurs femmes d’un rang supérieur, particulièrement Oberea, qui, l’on peut dire, avoit assisté à toutes leurs cérémonies ; car les Indiens lui donnèrent à ce sujet les instructions nécessaires pour bien exécuter sa partie dans un temps où elle étoit trop jeune pour connoître les importances de ce culte.

Le lecteur ne sera certainement pas mécontent du commentaire du docteur Hawkesworth sur l’exécution de ces cérémonies, d’autant qu’elles sont plus curieuses et vraiment philosophiques. Il dit :

« Cet événement n’est pas mentionné comme un objet de curiosité oisive, mais il mérite au contraire d’être considéré et de déterminer ce qui a été long-tems débattu en Philosophie, si la honte qui accompagne certaines actions, qui, de tous les côtés sont reconnues être en