Aller au contenu

Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

222
LES SÉRAILS DE LONDRES

et soutient une maison considérable, consistant en personnes de presque chaque dénomination.

Nous y trouvâmes des beaux et des belles, des auteurs, des artistes, des musiciens et des chanteurs. À notre première entrée, le groupe consistoit du lord P...y, du colonel Bo...den, de Monsieur A...ns...d, et de Monsieur C...b...d. Les dames étoient Madame H...n, Madame P...y, la marquise de C...n, Madame Gr...r et Mesdames J...s... Il vint bientôt après d’autres visiteurs des deux sexes. Nous goûtâmes dans cette respectable compagnie le plaisir le plus agréable, d’autant que l’esprit et la beauté y régnoient à plus d’un titre. Comme il est ordinaire dans les compagnies mélangées de jouer aux cartes, on fit deux cadrilles. Pendant ce temps, lady H... adressa la parole à lady P...y, et lui dit en chuchotant si haut, qu’elle fut entendue de tout le monde :

Avez-vous ouï parler de l’affaire de lady J... et de Monsieur W...n ? — Quel est ce Monsieur W...n ? répliqua la marquise. — Je n’ai pu le savoir, reprit lady H..., il paroit qu’il étoit officier d’un certain régiment, qui avoit coutume de se retirer ou d’avancer quand son lord étoit hors de la ville : je serois bien trompée, si ce n’est pas lui. — Lady L...r s’informa quelle sorte d’homme étoit cet officier ? à quoi la marquise répliqua, qu’elle n’avoit jamais vu sa figure ; mais qu’à en juger par ses larges épaules et par ses jambes, il sembloit être vigoureux et fort comme un Hercule. — Oh ! reprit lady L...r, je ne remarque jamais un homme qu’au nez ; et plus il