Aller au contenu

Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/288

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

257
LES SÉRAILS DE LONDRES

lady L...r, et l’Oiseau de paradis, surtout, ne voulurent point recevoir l’argent qui leur étoit offert ; mais elles prièrent honnêtement Madame Pendergast de le distribuer aux domestiques. Lady Ad...ms dit qu’elle empochoit l’affront, ce qui excita un rire général, parce que l’on pensa qu’elle vouloit, en cette occasion, faire une certaine niche au duc de Q...y, qui, au lieu de donner trois cents guinées qu’il avoit promis, n’en remis que cent ; mais la compagnie fut trompée à cet égard, car elle glissa l’argent dans son gant. Le duc de A...r présenta très-généreusement à Miss Ol..ver un billet de banque de vingt livres sterlings, en lui disant qu’il croyoit que la marquise de C...n avoit étudié sous Miss Ol..ver, ou bien elle sous la marquise, parce que leurs mouvemens voluptueux et leurs expressions étoient si conformes, qu’il s’étoit imaginé, pendant tout le tems de leur débat amoureux, être dans les bras de sa chère marquise, qu’il croyoit rencontrer ici ; mais que Miss Ol..ver avoit si bien remplie sa place, qu’elle lui avoit rendu le manque de sa personne tout-à-fait supportable.

Le comte H...g fit une figure très-respectable, mais il n’en vint pas à l’action, disant à Miss St..ton en français : « Que de baiser trop étoit très pernicieux à la santé. » Ce ne fut pas peu mortifiant pour le lord Pyebald d’être assis après le comte,