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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/300

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LES SÉRAILS DE LONDRES

maire de la ville étoit bien connue. Cette dame est toujours agitée des passions amoureuses, quoiqu’elle ne soit plus dans son printemps : elle a, depuis la mort de son ami le baronet R... L..., cédé aux impulsions de ses inclinations ; et elle est disposée à employer le reste de ses beaux jours dans les exploits amoureux. Le lord P...y la vit dans ce séminaire, un jour qu’il étoit pris de vin. Sur ce qu’on lui dit que Madame T...s étoit une très-belle femme, et qu’elle avoit été superbe dans sa grande jeunesse, se croyant abusé dans la dernière partie de l’assertion, il dit rudement à Madame T...s : « Veuillez, je vous prie, Madame, m’informer à quelle époque de la vie, les passions amoureuses d’une femme doivent s’arrêter ? — Vous devriez, milord, lui répliqua-t-elle, faire cette question à une femme beaucoup plus âgée que moi ; mais, ce que je puis vous répondre en cette occasion, et ce qui arrive fréquemment, c’est que les capacités amoureuses de l’homme lui manquent souvent avant qu’il ait atteint sa quinzième année. »

Madame M...s, une dame que le lord Pyebald a entretenu pendant plusieurs années, rend de fréquentes visites à Madame R... ds.n pour y jouir de ses plaisirs que son lord a oublié, pendant un temps considérable, de lui procurer ; et elle pense qu’un rouleau, quoiqu’il soit pour elle l’entretien