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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/360

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LES SÉRAILS DE LONDRES

pratiques ; en conséquence, elles ne firent point de remontrance à leurs bienfaiteurs ; mais elles échangèrent constamment leur or léger à une perte considérable. Elles se virent obligées, dans le courant d’une semaine, de vendre trente de ces guinées légères, à deux sterlings de perte par chaque guinée. À la fin, nos gentilhommes juifs raffinoient tant sur l’honnêteté, que chacune des guinées que les Amourettes recevoient d’eux en échange des complaisances qu’elles leur témoignoient, étoient chaque fois plus légères que celles dont elles avoient déjà disposées ; car, avant qu’elles pussent obtenir de l’une ou l’autre de ces personnes probes une guinée passable, elles perdirent jusqu’à quatre schellings et douze sols par guinée. Un jour que ces deux Messieurs étoient très-gais, les Amourettes informèrent leurs amis lévitiques de l’événement, mais un d’eux leur répliqua : « Pourquoi ne pas m’en avoir prévenu plutôt, je vous les aurois reprise à trois schellings seulement d’escompte ? »