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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/386

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LES SÉRAILS DE LONDRES

récompensoit le zèle de ceux qui n’étoient pas fortunés. Ce genre de vie sensuelle, auquel Madame W..p..le contribuoit beaucoup par la gaieté et la vivacité de son imagination, l’entraînoit dans des dépenses considérables ; chaque jour elle voyoit diminuer les dons du feu lord ; elle s’aperçut bientôt que toujours dépenser et ne rien recevoir, étoit le vrai moyen de se ruiner ; elle résolut donc de réparer le déficit de ses finances, sans cependant renoncer à ses plaisirs ; elle forma alors le dessein d’établir un sérail dans un genre différent des autres séminaires ; elle fit part de son projet à Madame W..p..le qui l’approuva et lui donna des avis à ce sujet. Pour mettre son plan à exécution, elle vendit une grande partie de ses bijoux. Elle loua dans St. James’s-Street trois maisons qui se touchoient les unes aux autres ; elle les fit meubler dans le goût le plus élégant ; les appartements étoient ornés de glaces qui réfléchissoient de tous côtés les objets : elle fit pratiquer des escaliers de communication pour passer d’une maison dans l’autre. Elle appelle ces trois maisons les temples de l’Aurore, de Flore et du Mystère.

L’entrée principale du sérail de Miss Fa..kl..d est par la maison du milieu, que l’on intitule le temple de Flore ; la maison à gauche est le temple de l’Aurore, et celle à droite se nomme le temple du Mystère.