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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/389

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LES SÉRAILS DE LONDRES

seules le droit d’aller faire des visites dans les appartements qui servent de classe aux maîtres et aux écolières, afin d’observer si ces paroissiens paillards n’outre passent pas les règles de l’ordre. Il est expressément défendu aux nonnes qui ne sont pas en exercices d’aller épier la conduite de leurs camarades. Ces jeunes personnes n’ont point de profit, les présents de leurs visiteurs suffisent à peine pour leur entretien et leur éducation.

Le Temple de Flore est composé du même nombre de nonnes, qui sont toutes jeunes, jolies et fraîches comme la déesse dont cette maison porte le titre. Elles ont au premier abord un air de décence qui vous charme ; mais dans le tête-à-tête elles sont d’une vivacité, d’une gaieté, d’une complaisance et d’une volupté inconcevables ; elles sont également si affables, si spirituelles et si enjouées que les visiteurs sont souvent incertains sur leur choix : elles vivent ensemble de bonne union et sans rivalité. Miss Fa..kl..d pour entretenir entre elles la meilleure intelligence, et pour ne point les rendre jalouses les unes des autres par le plus ou moins de préférence des visiteurs à leur égard, a établi pour loi fondamentale de leur ordre, d’apporter en bourse commune les gratifications que leur font les visiteurs au-delà du prix convenu, lesquelles