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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/409

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LES SÉRAILS DE LONDRES

Les autres dames dont nous avons parlé dans cet ouvrages reste in statu quo, avec très-peu de changements, excepté sur leur figure qui, dans la matinée, avant l’application de l’art artificiel des petits pots, au lieu d’inviter au défi amoureux, font naître plutôt le dégoût ; mais l’après-midi, elles deviennent par l’assistance de Bailey et Warren, ces grands et illustres manufacturiers des charmes femelles, plus enchanteresses que jamais.

Quant à nos personnages mâles, ils continuent toujours presque la même carrière qu’ils ont couru depuis plusieurs années. Le lord Fumble s’est rendu régulièrement, aussi long-temps que ses finances le lui permettoient, quatre fois par semaine, chez Madame Pendergast, dans le dessein de satisfaire, dans les embrassements de nouveaux visages, ses caprices et ses fantaisies ; mais il n’est plus, au grand mécontentement et à l’affliction de cette dame. Le lord Piedal est toujours à la chasse de la fortune dont il ne peut jamais jouir ; dans ce dessein, il rôde sans cesse aux alentours de New-Buildings ; il est toujours en grand habit ; ayant sur sa tête un grand chapeau, et à son côté une épée, pour dénoter qu’il est gentilhomme. Le comte H..g a toujours un fort penchant pour les femmes de bonne famille et bien élevées ; mais il a grand soin de ne pas se laisser tromper, comme il l’a été par Madame le